(ouhla il est tard - je reprendrai ce thread la semaine prochaine.
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Les besoins physiologiques des chats, 4) : éliminer.
Les problèmes de litières sont l'une des premières causes de consultation chez les comportementalistes félins ; la majorité de ces problèmes sont faciles à régler, mais les problèmes compliqués sont souvent chroniques, frustrants, rapidement infernaux et mènent plus souvent qu'on le pense à l'abandon du chat.
Avant toute chose, il faut savoir que les chats n'ont pas le même rapport que nous à l'odeur de leurs besoins : il s'agit pour eux d'une odeur familière, très personnelle, et sécurisante. Un chat peut reconnaître cette odeur à plusieurs kilomètres à la ronde.
Lorsqu'un chat est perdu, placer leur bac à litière sale à l'extérieur peut être crucial pour les aider à retrouver leur chemin !
Le bac à litière est une balise olfactive qui doit être incluse dans le lieu de vie - donc pas dans le garage - mais dans une zone calme où le chat ne risque pas d'être surpris ou dérangé en pleine action - donc pas directement dans l'entrée, ni à côté de la machine à laver.
Idéalement, il y a un bac par chat + un bac surnuméraire, à plusieurs endroits différents.
Certains chats aiment bien séparer leurs déjections par catégorie, et il faut faire en sorte qu'ils puissent tous utiliser un bac en même temps. -
Lorsqu'un chat est perdu, placer leur bac à litière sale à l'extérieur peut être crucial pour les aider à retrouver leur chemin !
Le bac à litière est une balise olfactive qui doit être incluse dans le lieu de vie - donc pas dans le garage - mais dans une zone calme où le chat ne risque pas d'être surpris ou dérangé en pleine action - donc pas directement dans l'entrée, ni à côté de la machine à laver.
Idéalement, il y a un bac par chat + un bac surnuméraire, à plusieurs endroits différents.
Certains chats aiment bien séparer leurs déjections par catégorie, et il faut faire en sorte qu'ils puissent tous utiliser un bac en même temps.Les chats ont tendance à préférer les bacs spacieux et ouverts, mais certains apprécient les bacs fermés.
Pour le substrat, il est important d'opter pour une litière non parfumée, et non poussiéreuse ; les litières en silice, par exemple, ou certaines litières végétales de bonne qualité - qui ont l'avantage, pour la plupart, d'être compostables et plus écolos.
Certains chats sortant de la rue ont tendance à traiter toute surface absorbante comme une litière potentielle ; il est alors utile de disposer d'une pièce de quarantaine, qu'on peut entièrement purger de ses plaids et coussins, pour réinitialiser ce comportement.
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Les chats ont tendance à préférer les bacs spacieux et ouverts, mais certains apprécient les bacs fermés.
Pour le substrat, il est important d'opter pour une litière non parfumée, et non poussiéreuse ; les litières en silice, par exemple, ou certaines litières végétales de bonne qualité - qui ont l'avantage, pour la plupart, d'être compostables et plus écolos.
Certains chats sortant de la rue ont tendance à traiter toute surface absorbante comme une litière potentielle ; il est alors utile de disposer d'une pièce de quarantaine, qu'on peut entièrement purger de ses plaids et coussins, pour réinitialiser ce comportement.
La plupart des problèmes d'évitement de la litière peuvent être résolus en testant d'autres localisations, d'autres substrats, une cadence de nettoyage différente, ou carrément un bac d'une autre taille ou d'une autre forme.
Toute modification du comportement lié à la litière (soudaine "malpropreté") doit en premier lieu mener à une consultation vétérinaire, en second mener à une profonde observation de tout ce qui aurait pu changer dans l'environnement quelques temps avant cette modification.
En effet, une malpropreté soudaine peut avoir des causes très diverses, et parfois, apparemment anodines. -
La plupart des problèmes d'évitement de la litière peuvent être résolus en testant d'autres localisations, d'autres substrats, une cadence de nettoyage différente, ou carrément un bac d'une autre taille ou d'une autre forme.
Toute modification du comportement lié à la litière (soudaine "malpropreté") doit en premier lieu mener à une consultation vétérinaire, en second mener à une profonde observation de tout ce qui aurait pu changer dans l'environnement quelques temps avant cette modification.
En effet, une malpropreté soudaine peut avoir des causes très diverses, et parfois, apparemment anodines.Hier, j'ai aidé ma voisine à monter un poulailler alors j'ai loupé le moment de faire un nouvel épisode de #caturday ; je me rattrape aujourd'hui !
Je continue donc et conclus ma série sur les grands besoins physiologiques des chats, 5) : se mouvoir.
(vous inquiétez pas c'est pas fini, ensuite on attaque les besoins comportementaux des chats
)
Les chats, comme tous les animaux, ont besoin de pouvoir se déplacer et explorer leur espace de vie. Une des caractéristiques principales de leur façon de se déplacer est, comme vous le savez sans doute, leur faculté à grimper aux arbres (et aux porte-manteaux, aux étagères, aux frigos...).
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Hier, j'ai aidé ma voisine à monter un poulailler alors j'ai loupé le moment de faire un nouvel épisode de #caturday ; je me rattrape aujourd'hui !
Je continue donc et conclus ma série sur les grands besoins physiologiques des chats, 5) : se mouvoir.
(vous inquiétez pas c'est pas fini, ensuite on attaque les besoins comportementaux des chats
)
Les chats, comme tous les animaux, ont besoin de pouvoir se déplacer et explorer leur espace de vie. Une des caractéristiques principales de leur façon de se déplacer est, comme vous le savez sans doute, leur faculté à grimper aux arbres (et aux porte-manteaux, aux étagères, aux frigos...).
Cette faculté leur est très importante, surtout depuis leur point de vue de proie, car elle leur permet de se réfugier là où leurs prédateurs (renards, chiens) ne peuvent pas les atteindre, afin de s'y reposer en toute tranquillité. Ces perchoirs leurs permettent aussi d'observer leur territoire tranquillement, et bien sûr de le marquer en les griffant, grâce aux glandes sudoripares placées entre leurs coussinets.
Dans l'espace clos d'une maison ou d'un appartement, il est nécessaire de proposer aux chats des ersatz d'arbres, afin qu'ils puissent y reproduire leurs comportements naturels.
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Cette faculté leur est très importante, surtout depuis leur point de vue de proie, car elle leur permet de se réfugier là où leurs prédateurs (renards, chiens) ne peuvent pas les atteindre, afin de s'y reposer en toute tranquillité. Ces perchoirs leurs permettent aussi d'observer leur territoire tranquillement, et bien sûr de le marquer en les griffant, grâce aux glandes sudoripares placées entre leurs coussinets.
Dans l'espace clos d'une maison ou d'un appartement, il est nécessaire de proposer aux chats des ersatz d'arbres, afin qu'ils puissent y reproduire leurs comportements naturels.
En effet, les chats, comme ils conçoivent leur environnement en trois dimensions, ne perdent pas en entrant dans nos environnements près du sol, leur besoin primaire d'escalader, de grimper, de sauter.
En l'absence d'installation dédiée à ces comportements, ils escaladeront, grimperont, sauteront sur d'autres choses, généralement au grand dam des humains partageant leur espace de vie - j'ai connu des gens sans arbre à chat, se fatigant toute la journée à descendre les minous grimpés sur la table à manger, sans comprendre pourquoi il ne suffisait pas de dire "non ne grimpe pas sur la table" pour supprimer ce comportement.
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En effet, les chats, comme ils conçoivent leur environnement en trois dimensions, ne perdent pas en entrant dans nos environnements près du sol, leur besoin primaire d'escalader, de grimper, de sauter.
En l'absence d'installation dédiée à ces comportements, ils escaladeront, grimperont, sauteront sur d'autres choses, généralement au grand dam des humains partageant leur espace de vie - j'ai connu des gens sans arbre à chat, se fatigant toute la journée à descendre les minous grimpés sur la table à manger, sans comprendre pourquoi il ne suffisait pas de dire "non ne grimpe pas sur la table" pour supprimer ce comportement.
Certains chats, parfois un peu craintifs, aiment profiter d'espace de sieste en hauteur ; d'autres y voient principalement un jeu et une occasion de se dépenser ; lorsque plusieurs chats sont présents dans la même habitation, il est aussi bon de ménager des zones en hauteur dans les espaces de passages afin que deux chats ne s'appréciant pas forcément puissent se croiser en évitant le contact.
Parfois, ménager un spot d'observation en hauteur permet également de canaliser les chats ayant tendance à s'enfuir dès la porte ouverte, en leur permettant d'observer à leur aise le couloir de l'immeuble sans avoir besoin d'y sortir.
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Certains chats, parfois un peu craintifs, aiment profiter d'espace de sieste en hauteur ; d'autres y voient principalement un jeu et une occasion de se dépenser ; lorsque plusieurs chats sont présents dans la même habitation, il est aussi bon de ménager des zones en hauteur dans les espaces de passages afin que deux chats ne s'appréciant pas forcément puissent se croiser en évitant le contact.
Parfois, ménager un spot d'observation en hauteur permet également de canaliser les chats ayant tendance à s'enfuir dès la porte ouverte, en leur permettant d'observer à leur aise le couloir de l'immeuble sans avoir besoin d'y sortir.
Pour finir, toutes ces informations sont à repenser lorsque le chat vieillit. Après l'âge de 8 ans, un certain nombre de chats développe de l'arthrose, laquelle les contraint à se mouvoir plus lentement, et impose à leurs humains soucieux d'aménager des paliers supplémentaires à l'arbre, ou des marches pour accéder au lit.
Cette perte de mobilité, si elle n'est pas soignable, peut se ralentir grâce à des compléments alimentaires, riches en oméga 3 par exemple (l'huile de saumon, ou aussi Flexadin (sponsorisez moi)).
C'est important à garder en tête, car un chat qui bouge moins peut prendre du poids, ce qui peut aggraver l'arthrose. -
Pour finir, toutes ces informations sont à repenser lorsque le chat vieillit. Après l'âge de 8 ans, un certain nombre de chats développe de l'arthrose, laquelle les contraint à se mouvoir plus lentement, et impose à leurs humains soucieux d'aménager des paliers supplémentaires à l'arbre, ou des marches pour accéder au lit.
Cette perte de mobilité, si elle n'est pas soignable, peut se ralentir grâce à des compléments alimentaires, riches en oméga 3 par exemple (l'huile de saumon, ou aussi Flexadin (sponsorisez moi)).
C'est important à garder en tête, car un chat qui bouge moins peut prendre du poids, ce qui peut aggraver l'arthrose.Un chat arthritique, dans les instants les plus handicapants de cette maladie, pourra avoir besoin d'une rampe d'accès au lit, voire d'une rampe d'accès au bac à litière ; comme on ne peut pas annuler les effets de l'arthrose mais seulement les soulager ou les ralentir, il est donc important d'agir dès les premiers symptômes afin d'éviter que la souffrance ne s'installe.
Des changements de posture, un chat qui ne grimpe plus les escaliers quatre à quatre, une agressivité lors de la palpation de certaines zones (les hanches, souvent) doivent alerter.
(et vraiment le Flexadin c'est cher mais ça change la vie)
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Un chat arthritique, dans les instants les plus handicapants de cette maladie, pourra avoir besoin d'une rampe d'accès au lit, voire d'une rampe d'accès au bac à litière ; comme on ne peut pas annuler les effets de l'arthrose mais seulement les soulager ou les ralentir, il est donc important d'agir dès les premiers symptômes afin d'éviter que la souffrance ne s'installe.
Des changements de posture, un chat qui ne grimpe plus les escaliers quatre à quatre, une agressivité lors de la palpation de certaines zones (les hanches, souvent) doivent alerter.
(et vraiment le Flexadin c'est cher mais ça change la vie)
La dernière fois, je vous ai parlé des besoins physiologiques vitaux de base des chats.
Aujourd'hui, je vais attaquer leurs besoins comportementauxEt on va commencer avec la remise en question d'un mythe profondément ancré au sujet des chats, mythe dont vous avez peut-être déjà constaté l'ineptie, à savoir :
le chat, cet animal fier, solitaire et hyper indépendant qui a juste besoin qu'on remplisse sa gamelle une fois de temps en temps, et qui passe sa vie à contempler l'horizon lointain avec cet air de mystère qui le caractérise.Je crois que vous voyez où je veux en venir...
Pour le dire rapidement, le chat est une espèce solitaire mais sociable.
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La dernière fois, je vous ai parlé des besoins physiologiques vitaux de base des chats.
Aujourd'hui, je vais attaquer leurs besoins comportementauxEt on va commencer avec la remise en question d'un mythe profondément ancré au sujet des chats, mythe dont vous avez peut-être déjà constaté l'ineptie, à savoir :
le chat, cet animal fier, solitaire et hyper indépendant qui a juste besoin qu'on remplisse sa gamelle une fois de temps en temps, et qui passe sa vie à contempler l'horizon lointain avec cet air de mystère qui le caractérise.Je crois que vous voyez où je veux en venir...
Pour le dire rapidement, le chat est une espèce solitaire mais sociable.
1) Solitaire, car si on remonte aux origines du chat domestique, on trouve Felis silvestris silvestris, le chat forestier, seul véritable "chat sauvage" des forêts européennes ; ce chat sauvage, très proche génétiquement de notre chat domestique (Felis silvestris catus) est un animal qui vit seul, sur un territoire plus ou moins étendu selon son sexe (notamment), et qui ne se mélange à ses semblables que pendant la période de la reproduction.
Contrairement aux animaux sociaux, qui vivent en groupes (souvent familiaux), comme les loups, les lapins, les gerbilles et le Républicain social (Philetairus socius, check it out).
#caturday #RoiMiracleInfoChats
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1) Solitaire, car si on remonte aux origines du chat domestique, on trouve Felis silvestris silvestris, le chat forestier, seul véritable "chat sauvage" des forêts européennes ; ce chat sauvage, très proche génétiquement de notre chat domestique (Felis silvestris catus) est un animal qui vit seul, sur un territoire plus ou moins étendu selon son sexe (notamment), et qui ne se mélange à ses semblables que pendant la période de la reproduction.
Contrairement aux animaux sociaux, qui vivent en groupes (souvent familiaux), comme les loups, les lapins, les gerbilles et le Républicain social (Philetairus socius, check it out).
#caturday #RoiMiracleInfoChats
Il est intéressant de noter que chat forestier et chat domestique sont suffisamment proches génétiquement pour pouvoir s'hybrider parfaitement, au point que cela pose de gros problèmes dans la préservation de l'espèce sauvage - le chat sauvage d'Ecosse a été, ainsi, complètement éradiqué au profit d'une espèce hybride.
Le problème qui nous intéresse aujourd'hui, c'est que bien que très proches, ces deux sous-espèces ont des comportements bien différents, précisément sur le plan de la sociabilité.
En effet, le rapprochement obligé de tous ces chats harets dans le sillage des humains les a forcés, petit à petit, à se tolérer jusqu'à former des colonies... -
Il est intéressant de noter que chat forestier et chat domestique sont suffisamment proches génétiquement pour pouvoir s'hybrider parfaitement, au point que cela pose de gros problèmes dans la préservation de l'espèce sauvage - le chat sauvage d'Ecosse a été, ainsi, complètement éradiqué au profit d'une espèce hybride.
Le problème qui nous intéresse aujourd'hui, c'est que bien que très proches, ces deux sous-espèces ont des comportements bien différents, précisément sur le plan de la sociabilité.
En effet, le rapprochement obligé de tous ces chats harets dans le sillage des humains les a forcés, petit à petit, à se tolérer jusqu'à former des colonies...Cependant, ces colonies n'ont pas de réelle structure sociale, car elles sont originellement formées dans le seul but de grapiller une nourriture facile (rongeurs et restes de repas) ; les chats les plus agressifs sont aimablement dirigés vers la sortie, à la fois par les chats eux-mêmes (qui voudraient boulotter tranquillement) et par les humains (qui ont petit à petit sélectionné les individus les plus sympathiques, potentiellement par un caillassage ciblé d'abord, puis un traitement plus indulgent envers certains chatons ensuite).
C'est pourquoi on ne peut pas parler de chat "dominant" ou "soumis", car sans hiérarchie, ces termes n'ont pas de sens.
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Cependant, ces colonies n'ont pas de réelle structure sociale, car elles sont originellement formées dans le seul but de grapiller une nourriture facile (rongeurs et restes de repas) ; les chats les plus agressifs sont aimablement dirigés vers la sortie, à la fois par les chats eux-mêmes (qui voudraient boulotter tranquillement) et par les humains (qui ont petit à petit sélectionné les individus les plus sympathiques, potentiellement par un caillassage ciblé d'abord, puis un traitement plus indulgent envers certains chatons ensuite).
C'est pourquoi on ne peut pas parler de chat "dominant" ou "soumis", car sans hiérarchie, ces termes n'ont pas de sens.
On a seulement affaire à des chats plus ou moins agressifs selon les situations, donc plus ou moins adaptés à la colonie. Ces chats "solitaires", souvent des mâles entiers, vont avoir tendance à graviter autour d'un point de nourrissage, ne le rejoignant qu'au moment du repas, pour le quitter tout aussi vite ; il leur arrive de s'en aller à la recherche d'un nouveau point de nourrissage, notamment si le nombre de femelles vient à baisser.
Les femelles, elles, sont souvent les plus attachées à leur territoire, que souvent elles partagent ; il leur arrive de mettre bas au même endroit et de coparenter les portées (du jamais vu chez les chats forestiers).
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On a seulement affaire à des chats plus ou moins agressifs selon les situations, donc plus ou moins adaptés à la colonie. Ces chats "solitaires", souvent des mâles entiers, vont avoir tendance à graviter autour d'un point de nourrissage, ne le rejoignant qu'au moment du repas, pour le quitter tout aussi vite ; il leur arrive de s'en aller à la recherche d'un nouveau point de nourrissage, notamment si le nombre de femelles vient à baisser.
Les femelles, elles, sont souvent les plus attachées à leur territoire, que souvent elles partagent ; il leur arrive de mettre bas au même endroit et de coparenter les portées (du jamais vu chez les chats forestiers).
Felis s. catus, donc, a développé une nature résolument sociable pour pouvoir vivre tranquillement sans se mettre sur la tronche avec ses petits copains, ainsi que pour pouvoir coloniser sans crainte les arrières cuisines, granges et basse-cours d'Homo sapiens ; même si nous ne les laissons roupiller sur nos canapés que depuis une époque très proche si on les compare aux chiens, les chats ont montré une remarquable tendance à l'imprégnation envers les humains, même lorsqu'ils grandissent dans la rue.
Le miaulement en est un exemple frappant, dans la mesure où il s'agit d'un mode de communication, chez un chat adulte, qui nous est majoritairement destiné.
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Felis s. catus, donc, a développé une nature résolument sociable pour pouvoir vivre tranquillement sans se mettre sur la tronche avec ses petits copains, ainsi que pour pouvoir coloniser sans crainte les arrières cuisines, granges et basse-cours d'Homo sapiens ; même si nous ne les laissons roupiller sur nos canapés que depuis une époque très proche si on les compare aux chiens, les chats ont montré une remarquable tendance à l'imprégnation envers les humains, même lorsqu'ils grandissent dans la rue.
Le miaulement en est un exemple frappant, dans la mesure où il s'agit d'un mode de communication, chez un chat adulte, qui nous est majoritairement destiné.
Tout cet exposé nous amène donc à mon
2) les chats sont sociables.
Même sans être stérilisés, ce qui a réduit leur comportement lié à la reproduction (donc une certaine territorialité, et un caractère un peu "à cran" en général), ils ont souvent besoin, bon gré mal gré, d'interaction, et d'affection.Ils n'ont pas, malgré l'image que nous avons d'eux, ce détachement envers les choses terrestres qui leur permettrait de se passer de nous (et ce, à plus forte raison dans un espace clos) ; et même si ils dorment BEAUCOUP, ils ont besoin d'interaction pendant leurs heures de veilles.
J'ai déjà découvert qu'une chatte présentée comme inactive adorait jouer...
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Tout cet exposé nous amène donc à mon
2) les chats sont sociables.
Même sans être stérilisés, ce qui a réduit leur comportement lié à la reproduction (donc une certaine territorialité, et un caractère un peu "à cran" en général), ils ont souvent besoin, bon gré mal gré, d'interaction, et d'affection.Ils n'ont pas, malgré l'image que nous avons d'eux, ce détachement envers les choses terrestres qui leur permettrait de se passer de nous (et ce, à plus forte raison dans un espace clos) ; et même si ils dorment BEAUCOUP, ils ont besoin d'interaction pendant leurs heures de veilles.
J'ai déjà découvert qu'une chatte présentée comme inactive adorait jouer...
... seulement, ses adoptants l'ignoraient car ils pensaient qu'il suffisait d'éparpiller quelques jouets au sol pour qu'un chat s'y attaque.
La pauvre petite était en surpoids et dans un état d'apathie considérable, alors que -comme je l'ai ensuite expliqué aux adoptants - il suffisait de trifouiller trois secondes dans un rideau pour qu'elle se transforme en fusée à tête chercheuse.Effectivement, certains chats se suffisent à eux-mêmes, mais un chat qui ne joue pas, c'est pas normal. Et si il ne joue pas tout seul, il faut l'aider.
De la même façon, un chat qui n'a pas d'interactions avec ses humains doit en avoir avec autre chose, au moins. -
... seulement, ses adoptants l'ignoraient car ils pensaient qu'il suffisait d'éparpiller quelques jouets au sol pour qu'un chat s'y attaque.
La pauvre petite était en surpoids et dans un état d'apathie considérable, alors que -comme je l'ai ensuite expliqué aux adoptants - il suffisait de trifouiller trois secondes dans un rideau pour qu'elle se transforme en fusée à tête chercheuse.Effectivement, certains chats se suffisent à eux-mêmes, mais un chat qui ne joue pas, c'est pas normal. Et si il ne joue pas tout seul, il faut l'aider.
De la même façon, un chat qui n'a pas d'interactions avec ses humains doit en avoir avec autre chose, au moins.Par autre chose, j'entends un espace extérieur, un autre chat, un chien, un lapin, quelque chose qui lui permette d'avoir des expériences positives sur une base quotidienne.
Notez qu'un espace extérieur n'est souvent pas suffisant ; beaucoup de chats de rue, par exemple, une fois qu'ils ont découvert le monde de dedans et des câlins, n'ont plus tant que ça envie de ressortir - ou alors bon, dehors c'est rigolo mais les câlins sur la couette c'est quand même vachement mieux (j'en veux pour exemple Bergamote, qui même avec un accès à un jardin et un grand atelier, rappliquait au quart de tour en m'entendant me réveiller). -
Par autre chose, j'entends un espace extérieur, un autre chat, un chien, un lapin, quelque chose qui lui permette d'avoir des expériences positives sur une base quotidienne.
Notez qu'un espace extérieur n'est souvent pas suffisant ; beaucoup de chats de rue, par exemple, une fois qu'ils ont découvert le monde de dedans et des câlins, n'ont plus tant que ça envie de ressortir - ou alors bon, dehors c'est rigolo mais les câlins sur la couette c'est quand même vachement mieux (j'en veux pour exemple Bergamote, qui même avec un accès à un jardin et un grand atelier, rappliquait au quart de tour en m'entendant me réveiller).Apparté sur le cas des chats en appart, car dans un espace clos, en tant qu'être humain mouvant, si le chat est seul, son humain est littéralement sa seule source d'interaction directe. Il est donc crucial de rendre ces interactions nombreuses et positives, par tous les moyens possibles, tous les jours.
A l'inverse, un chat avec accès à l'extérieur mais sans interaction humaine positive quotidienne pourra progressivement se détacher des humains, allant parfois jusqu'à redevenir sauvage. Pour exemple, Duchesse, après une socia réussie chez moi, a changé de FA et s'est retrouvée sans humains ou presque pendant trois mois. Elle a complètement régressé.
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Apparté sur le cas des chats en appart, car dans un espace clos, en tant qu'être humain mouvant, si le chat est seul, son humain est littéralement sa seule source d'interaction directe. Il est donc crucial de rendre ces interactions nombreuses et positives, par tous les moyens possibles, tous les jours.
A l'inverse, un chat avec accès à l'extérieur mais sans interaction humaine positive quotidienne pourra progressivement se détacher des humains, allant parfois jusqu'à redevenir sauvage. Pour exemple, Duchesse, après une socia réussie chez moi, a changé de FA et s'est retrouvée sans humains ou presque pendant trois mois. Elle a complètement régressé.
Au sujet de l'agressivité chez les chats dont j'ai parlé plus haut, je viens de tomber sur ce très chouette podcast à ce sujet, dans lequel il est discuté d'une méthode très simple qui peut parfois se révéler très efficace pour des problèmes d'agressivité aléatoire chez les chats, à savoir mettre en place un "test de consentement" répété pour apaiser un chat sur la durée.
(Le protocole exact est abordé à 40'50'' de la vidéo)